La BD franco-belge est fille de la presse américaine de l'entre-deux guerres, financée par la bourgeoisie industrielle américaine, qui entre deux articles sérieux ou supposés tels, insérait des “comic-strips” pour divertir ses lecteurs, méthode qui sera ensuite imitée sur le “vieux continent”.
La bande dessinée n'est donc pas une “contre-culture”, comme on entend dire parfois.
Dans un article détaillé, le site “Töpfferiana” relate en détail l'histoire de cette importation en France d'un genre américain (qui s'inspire lui-même comme Walt Disney de l'art plastique européen).
La série “Bicot, président de club” par Martin Branner fut une des premières séries importées à séduire, dès la fin des années 20 ; elle met en scène une bande de gosses turbulents des faubourgs, emmenés par Bicot (Perry Winkle dans la VO), un peu plus “bourgeois” que le reste de la bande.
La série originale qui met en scène la soeur aînée de Bicot-Perry, prénommée Winnie dans la version américaine, était plus novatrice car caricaturant (légèrement) une jeune femme indépendante, pionnière des nouvelles moeurs ; mais la grande soeur de Perry resta cantonnée à son pays d'origine.