On ne peut blâmer Emmanuel Macron pour sa dévotion à Napoléon sans tempérer aussitôt ce reproche : à vrai dire le goût de la dictature et de la violence est très répandu parmi les intellectuels en général, non seulement parmi les tribuns démocrates-chrétiens.
Dernièrement le préfet de police de Paris -pour prouver qu'on peut être flic mais néanmoins cultivé- s'est fendu d'un hommage à Trotski, dictateur-adjoint qui n'a guère à rougir de la comparaison avec les adjoints du dictateur corse.
Parmi les intellectuels, mention spéciale aux poètes, comme nous le rappelle Adèle van Reeth dans un petit clip vidéo destiné à bourrer le crâne des écoliers, clip qui rappelle l'amour d'Aragon pour Joseph Staline, en comparaison de qui Poutine n'est encore qu'un enfant de choeur.
Ne doutez pas que, si l'on confiait à un intellectuel le soin d'écrire la biographie de l'empereur Néron, il s'empresserait de le réhabiliter, comme E. Macron avec Napoléon (n'en doutez pas car c'est déjà fait).
L'interdiction d'admirer Adolf Hitler -du moins publiquement-, est donc l'exception qui confirme la règle : au frisson ordinaire s'ajoute ici le petit supplément dû à la transgression de l'interdit.