Une étude britannique inédite a étudié le lien entre le genre des patient·es, le genre des chirurgien·nes et l'issue d'une opération chirurgicale. Et les résultats sont glaçants : une patientE a 32% plus de chances de mourir si elle est opérée par un chirurgien masculin que si elle est opérée par une femme. Elle a aussi 15% plus de chances de subir des complications post-opératoires.

A contrario, l'étude ne montre aucune différence pour les patients masculins : l'issue est la même, qu'ils soit opérés par des chirurgiens ou des chirurgiennes. Idem sur la totalité des personnes opérées par des femmes : aucune différence sur l'issue en fonction du genre des patient·es.

Alors, comment expliquer ce phénomène ? Ces bons vieux biais sexistes, pardi. L'étude estime que ces chiffres alarmants sont en effet dûs à des stéréotypes misogynes intériorisés, et aux attitudes qui en découlent. Par exemple, ceux-ci entrent en jeu lors des discussions pré-opératoires avec la·le patient·e (qualité d'écoute, relations interpersonnelles, prise en compte de la douleur, etc), mais aussi au bloc : ils affectent la manière de travailler du chirurgien, mais aussi son processus de prise de décision.

Belle quinzaine pour le CAC40, qui va accueillir deux nouvelles Directrices Générales à son bord : Estelle Brachlianoff (à gauche) prendra les commandes du groupe Veolia à partir du 1er juillet, et Christel Heydemann (à droite) celles de Orange à partir du 1er avril. Elles rejoignent Catherine McGregor, directrice générale d'Engie, la seule du CAC40 à date.

Christel Heydemann, polytechnicienne et actuellement Directrice Générale Europe de Schneider Electric, va remplacer Stéphane Richard, contraint de démissionner suite à sa condamnation dans l'affaire Tapie. Elle connaît bien le secteur des télécoms, puisqu'elle a débuté sa carrière chez Alcatel, avant de passer 10 ans chez Nokia.

Estelle Brachlianoff, quand à elle, est déjà bien familière du groupe Veolia, puisqu'elle est depuis 2018 le bras droit d'Antoine Frérot, qui lui cède donc sa place de DG.

C'est enfin officiel ! Olivier Véran l'a annoncé, à partir du 16 mars, les hommes homosexuels pourront faire don de leur sang, sans avoir à justifier d'une période d'abstinence. La levée de la période d'abstinence de 4 mois devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier, dans le cadre de la loi bioéthique promulguée l'été dernier.

Ladite loi interdit en effet toute discrimination basée sur l'orientation sexuelle d'une personne dans le cadre du don du sang. Il a donc fallu revoir la loi datant de 2016, qui demandait aux hommes bis et homos de justifier d'une période d'abstinence de 4 mois pour pouvoir être éligibles au don. Différence de traitement donc, puisque cela excluait de facto tous les hommes gays en couple exclusif, alors que les hétéros n'étaient concerné·es par cette abstinence qu'en cas de partenaires multiples.

Cette mesure de 2016 était déjà un allègement par rapport à l'interdiction totale de donner son sang pour les hommes gays : un “héritage” des années 80 et de la pandémie du VIH. A noter que les personnes sous Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP), le traitement préventif contre le VIH, ne seront pas éligibles au don.

M&M’s s'est offert un rebranding “progressif et inclusif” et le moins qu'on puisse dire, c'est que celui-ci fait couler de l'encre. Dans l'objectif de dégenrer et de désexualiser ses personnages, mais aussi de « coller davantage aux personnalités de la Génération Z », le groupe Mars a annoncé quelques changements : les civilités des personnages sont supprimés (plus de M. Rouge ou Mme Vert), Vert troque ses bottines à talon pour des baskets, Marron abaisse la hauteur de ses escarpins, et Orange assume son côté anxieux.

Côté conservateur, ça s'énerve sur le wokisme qui impose son idéologie inclusive partout, blablabla - sans surprise. Sur Fox News, le présentateur-star Tucker Carlson, qui trouve que Vert n'est désormais plus du tout « excitante » a d'ailleurs été largement moqué.

De mon côté, je trouve que l'intention était bonne, mais que l'exécution est ratée. D'abord, sur le Orange : le communiqué de presse indique que ce personnage est censé représenter la génération Z, plus anxieuse que jamais du fait du contexte pandémique. Certes, mais la Gen Z est aussi plus diverse que jamais, plus queer que jamais, plus engagée que jamais - pourquoi donc choisir l'une des seules caractéristiques qu'elle subit, au lieu d'une de celles qui la valorise ?

Ensuite, désexualiser le personnage féminin Vert, c'est chouette dans l'idée, mais les mots utilisés me questionnent : Mars décide de lui faire porter des « sneakers cool » pour représenter sa « confiance naturelle » (‘effortless confidence’) - est-ce que ça veut dire qu'on ne peut pas avoir confiance en soi sur des talons de 10 ? ça donne l'impression qu'on en fait trop, peut-être ?

J'avoue être assez indécise sur mon positionnement, parce que je trouve l'intention honorable. Mais une fois de plus, ça me semble être une idée trouvée à la va-vite, « pour faire plaisir aux jeunes et aux féministes » kind of thing. J'ai presque envie d'en faire une vidéo, du coup..

Si vous avez besoin d'un petit programme feel good pour le week-end, je vous conseille de sauter sur Queer Eye, dont la saison 6 vient de sortir sur Netflix. Les Fab Five (de gauche à droit, Tan, Bobby, Jonathan, Karamo et Antoni) sont cette fois-ci au Texas pour réaliser des relookings à 360°.

Je suis une très grande fan de cette émission - je ris et je pleure beaucoup, et parfois les deux en même temps. Mention spéciale pour les t-shirts de Karamo dans cette géniale saison 6, et pour Angel (épisode 2) 🧡