La Père Noël est gay

À l'approche des fêtes de fin d'année, les marques dévoilent l'une après l'autre leurs campagnes publicitaires. La poste nationale de Norvège a choisi cette année de célébrer la dépénalisation des relations homosexuelles, qui fêtera ses 50 ans en 2022, avec une jolie campagne intitulée « Quand Harry a rencontré le Père Noël ».

La vidéo de presque 4 minutes relate l'histoire d'amour naissante entre le Père Noël et le fameux Harry, qui se rencontrent un soir de Noël sous le sapin, et qui attendent ensuite patiemment de se retrouver chaque année. Et il n'y a pas à dire, un Père Noël gay, ça change, et ça séduit : la vidéo a comptabilisé plus d'un million de vues en à peine 5 jours !

Bien sûr, la campagne a reçu son lot de critiques : on l'accuse entre autres de « désacraliser Noël », ou encore de « sexualiser un personnage populaire ». Et pourtant, comme le souligne à juste titre Matt Bernstein dans son post Instagram, non-seulement le Père Noël n'existe pas (qu..quoi !?), mais en plus, ça fait des décennies que lui et la Mère Noël sont sexualisé·es selon les normes hétéros, sans que ça ne gêne personne.. !

En France, il est interdit de mener des études ayant pour critères l'appartenance ethnique ou la race. En l'absence de chiffres, il est donc très difficile de prouver qu'il existe des discriminations raciales systémiques. Cette nouvelle étude ouvre donc une brèche.

Menée sous l'égide du service statistique du Ministère du Travail, elle démontre que les personnes ayant un nom à consonance maghrébine ont 31,5% de chances de moins d'être contactées lorsqu'elles répondent à une offre d'emploi par rapport aux personnes qui portent un nom et un prénom d'origine française.

Pour cette enquête, des CV fictifs ont été envoyés en réponse à plusieurs milliers d'offres d'emploi dans une dizaine de métiers distincts. Ainsi, les candidat·es « d'origine supposée maghrébine » doivent envoyer 1,5 fois plus de candidatures pour obtenir le même nombre de réponses que les candidat·es ayant un nom à consonance française.

Cette discrimination concerne aussi bien les femmes que les hommes, et est présente dans tous les secteurs, même si elle est légèrement plus faible pour les postes les plus qualifiés.

Le Centre d'Art de Shanghai accueille en cette fin d'année une exposition intitulée “Lady Dior”, qui met à l'honneur la maison de couture française. Mais depuis mi-novembre et la publication de cet article sur le média chinois Global Times, la polémique enfle autour d’une photo en particulier.

La photo incriminée met en scène une femme chinoise, portant un vêtement traditionnel chinois et des yeux au maquillage foncé et prononcé, et tenant un sac Dior. Les internautes accusent la photographe chinoise Chen Man, autrice de la photo, de « faire de la lèche à l'Occident » en entretenant les stéréotypes occidentaux qui existent autour des femmes chinoises.

En particulier, les internautes critiquent les yeux bridés et les tâches de rousseur qui relèvent d'un fantasme européen perpétué depuis des décennies. Au contraire, d'autres internautes apprécient que cette photo s'éloigne des standards habituellement diffusées en Chine, à savoir des mannequins à la peau blanche et aux grands yeux.

Quoiqu'il en soit, Dior a retiré la photo dare-dare, et la photographe s'est excusée sur les réseaux sociaux.

Équivalent britannique des Emmy Awards, les Brit Awards deviennent non-genrés à partir de 2022 ! Dans un communiqué de presse, le comité d'organisation a en effet annoncé abandonner les catégories « homme » et « femme » pour ses récompenses. Cette décision intervient après que l'artiste Sam Smitch, qui s'identifie comme non-binaire, n'ait pas pu participer à l'édition 2021 des récompenses, faute de catégorie appropriée.

L'annonce s'inscrit dans une volonté plus large de la part des Brit Awards de rendre le show-biz le plus « pertinent et inclusif possible ». Le communiqué de presse explique notamment que « Nous [les organisateurs] célébrerons les artistes uniquement pour leur musique et leur travail, plutôt qu'en fonction de comment iels choisissent de s'identifier ou de comment les autres peuvent les percevoir ».

Je croise les doigts pour que 1/ cette décision ouvre la voie pour d'autres cérémonies et 2/ les hommes cis ne se retrouvent pas à rafler toutes les récompenses. Rendez-vous le 8 février pour la cérémonie, comptez sur moi pour vous tenir informé·es !

Le saviez-vous ? 25% des cowboys étaient noirs. Et pourtant, je pense qu'on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de films qui racontent leur histoire. C'est à cette invisibilisation que the Harder The Fall veut remédier : oui, les cowboys noirs et les femmes ont existé et ont joué un rôle pendant la période du Far West.

Produit par Jay-Z, le film s'est accompagné d'une exposition éphémère sur le parvis du Palais de Tokyo à Paris, intitulée “Lumières Noires”. L'objectif : rendre visibles les personnes noires oublié·es de l'histoire française.

Le film est brillant. Les images sont magnifiques. Les personnages sont puissant·es. Bref, deux heures savamment utilisées pour se divertir et s'ouvrir l'esprit - oui, les deux en même temps. Bon film !