Les studios Pixar sortent un nouveau film d'animation, Alerte Rouge (Turning Red de son titre original) et c'est une petite révolution dans le milieu : c'est le tout premier à parler de menstruations !
Le film raconte l'histoire de Meilin-Lee, une petite fille d'origine chinoise, qui entre dans l'adolescence, et expérimente ses premières règles. Le sujet est abordé de manière métaphorique : face à ce bouleversement d'hormones, Mei-Mei se transforme en panda roux géant à la moindre contrariété, et doit donc apprendre à gérer ce nouveau paramètre, avec l'aide de ses ami·es et de ses parents.
On note aussi l'effort d'inclusivité dans les personnages (d'après la bande-annonce, car je n'ai pas encore regardé le film, j'avoue), et le fait qu'il s'agisse du premier film Pixar réalisé en solo par une femme, Domee Shi. Ceci explique peut-être cela ?
SOS Racisme a mené une nouvelle enquête d'envergure. Le principe : contacter des agences immobilières en se faisant passer pour des propriétaires ayant des exigences discriminatoires, afin d'évaluer la part de ces agences qui y accèdent - et enfreignent donc la loi.
Le constat est alarmant : 48,50% des 136 agences testées acceptent de prendre en compte les critères discriminatoires lorsqu'il s'agit de trouver des locataires pour les biens qu'elles gèrent. SOS Racisme explique que les personnes d'origines maghrébines et subsahariennes ont ainsi une chance sur deux de tomber sur une agence qui pratique ou laisse pratiquer des discriminations à leur encontre. On note quand même que dans trois quarts des appels de test, les agent·es immo ont indiqué que la loi interdisait ce type de discrimination - même si une partie a finalement cédé à l'exigence.
SOS Racisme avait déjà mené une opération similaire en 2019, qui avait démontré que 51% des agences accédaient à ces requêtes discriminatoires. On ne peut donc pas dire que les choses avancent très vite.
Ça y est, la mesure tant attendue est enfin entrée en vigueur : depuis la semaine dernière, les hommes homosexuels peuvent faire don de leur sang. La mesure avait été annoncée au mois de janvier, dans le but de rétablir une discrimination vieille de près de 40 ans.
En effet, les hommes gays avaient perdu le droit de donner leur sang en 1983, aux débuts de l'épidémie de VIH/Sida. Plusieurs modifications de la loi sont intervenues depuis, dont la loi de 2016 qui imposait une période d'abstinence d'un an pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ; celle-ci avait été réduite à 4 mois en 2019.
Ce délai d'abstinence est donc désormais supprimé, et avec lui toutes les questions relatives aux relations sexuelles des donneurs et donneuses : un détail qui n'en est pas un, car le don du sang nécessitait jusqu'ici de s’outer (dévoiler son orientation sexuelle, verbe dérivé de l'expression coming-out) devant des inconnu·es.
Sale temps pour Disney World. Après avoir été accusés de soutenir financièrement des élus favorables à la loi homophobe “Don’t Say Gay”, l'entreprise est à nouveau sous le feu des projecteurs pour avoir autorisé une performance de danse raciste.
Plus tôt ce mois-ci, un groupe de cheerleaders s'est en effet produit dans les allées du parc d'attraction. Les jeunes danseuses sont vêtues de costumes amérindiens à franges, et exécutent une chorégraphie des plus clichés en chantant “Scalp ‘em Indians, scalp 'em” («Scalpez ces Indiens, scalpez-les»). Oui, vous avez bien lu.
Compte tenu de l'Histoire et (disons-le franchement, voulez-vous ?) du passé génocidaire des Américains envers les Amérindien·nes, le 'spectacle’ a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, les internautes se demandant à la fois comment Disney avait pu approuver une telle chose, et pourquoi la communauté amérindienne était la seule à s'en émouvoir.
PS : la vidéo est dans l'article du Huffpost ci-joint.
🏎 Le coureur de Formule 1 Lewis Hamilton a annoncé vouloir changer son nom de famille pour y intégrer celui de sa mère, afin que celui-ci puisse perdurer au même titre que celui de son père.
🤡 « Grosse p*te » : l'affaire du policier qui avait insulté une victime d'agression sexuelle a été classée sans suite.
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