Depuis quinze mois, les nomades aisés se sont installés loin des métropoles et chantent dans tous les micros qu’ils ont trouvé un équilibre de vie qui leur convient. Bien des médias semblent parier sur la croissange des villes moyennes /
Le Monde.
Mais comment vont réagir les villes ? Nous savons qu’elles sont des organismes vivants, comme les cellules et comme les entreprises. Elles sont aussi, comme le montrent les travaux duu Santa Fe Institute, la forme la plus efficace d’organisation du territoire, partout, depuis 6.000 ans. Quand elles doublent de taille, elles n’ont besoin que de 85% d’infrastructures en plus mais fournissent une augmentation de la productivité et du niveau de vie de 115% /
Citynnovation. Difficile d’envisager qu’un coronavirus y mette fin ? Et pourtant la question se pose.
Pourquoi c’est important - Parce que la qualité de vie de la plupart des humains en dépend et parce que, de notre compréhension de ce phénomène, dépendront le succès des investissements à faire dans le monde entier.
Deux des meilleurs spécialistes, Carlo Ratti et Richard Florida, affirment clairement qu’elles vont récupérer leur pouvoir d’attraction à condition qu’on les aménage un peu mieux /
Project Syndicate. L’économiste Enrico Moretti l’explique /
Vox.
C’est compter sans la « YOLO -
You Only Live Once - economy » qui pousse ceux qui en ont les moyens à travailler « hors les murs ».
/NYTimes. Google met des sommes considérables dans ses recherches pour accommoder ses besoins à ce désir de ses employés /
NYTimes.
L’émergence rapide de solutions sociétales nouvelles est toujours possible. Donc : pourquoi pas ? Mais une dynamique de 6.000 ans ne s’inverse pas facilement. A moins qu’il ne s’agisse d’un changement dans la topologie des villes qui ne seraient plus prises en compte comme « municipalités » mais comme « archipels » fonctionnant « en réseaux ».
Laissons un peu de temps au temps, pour voir.
Si vous avez des exemples, dans un sens ou dans l’autre, n’hésitez pas à me les communiquer. Je réponds à tous les mails.