Une autre hypothèse a vu le jour plus récemment : celle d’une fonction religieuse. Cette hypothèse est suggérée dès les années 60 par Edwin Ferdon, autre membre de l’expédition Heyerdhal.
Leur impressionnante hauteur, leur occasionnelle association avec seulement une ou deux petites terrasses, et une possible tendance à être orientée vers le nord, suggère que la fonction primaire de ces tours avait quelque chose à voir avec des rites religieux.
La venue en 1997 d’un autre archéologue, Jérôme Walczack, va renforcer cette hypothèse.
Ghasarian écrit :
« Soulignant l’absence de mur d’enceinte, contrairement aux fortifications classiques en Polynésie orientale, Jérôme Walczak s’interroge sur le fait que l’assimilation des pare à des forts « n’a jamais été discutée ». Selon lui, l’architecture des pare, avec un promontoire le plus souvent central entouré de terrasses rectangulaires, n’invite pas à les considérer comme des « systèmes défensifs ». Il relève par ailleurs que les surfaces potentiellement habitables des pare ne sont pas si importantes qu’elles puissent concentrer de façon durable une grande partie de la population de l’île. ».
L’idée de Thor Heyerdhal selon laquelle les pare permettaient “un contrôle du territoire ” ne tient pas pour cet archéologue qui se demande ce qu’il y avait à contrôler, car les pare étaient vulnérables notamment par les crêtes.
Selon lui, “ il s’agirait plutôt de structures cérémonielles”. »