“Pour notre pays, nous voulons qu’il réussisse, pour notre confort, il faudrait qu’il échoue. Terrible paradoxe de la France d'aujourd'hui.”
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“essayez, lecteurs, de vous abstraire de vos préjugés politiques. Reculez-vous, prenez la hauteur nécessaire, fumez un joint. Puis, détendus, oubliez la droite, la gauche, le capital, le travail, vos haines et vos enthousiasmes… Regardez le spectacle qui nous est donné. Un personnel politique prié de prendre la porte et qui s’y refuse, sans mesurer l'ampleur du «dégagisme».
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"Bien sûr, l’exercice du pouvoir effacera cette séduction des premiers instants, la beauté du possible. Il y aura des couacs, des échecs, nul n’est infaillible. La presse s’extasiera bientôt d’un président avec un ordinateur sur son bureau. Puis elle s’en détachera, lorsque surviendront les orages. Mais ces premiers jours auront eu le mérite de mettre en valeur nos crispations, montrant notre difficulté à penser la France et le monde en dehors du cercle confortable de nos préjugés.”