« Si l'on me demande d'où je viens, je réponds toujours : Hambourg » Pourtant Olivia Jones, née Oliver Knöbel, voit le jour en 1969 à Springe. Désormais ambassadrice d'honneur de cette ville de Basse-Saxe, il n'y a pas toujours régné une atmosphère empreinte de bienveillance et d'ouverture.
Si ses créations vestimentaires passent plutôt bien auprès de ses camarades de classe, les réactions des parents sont plus mitigées. Dans sa famille, on aimerait que « Oli » fasse quelque chose de raisonnable : devenir employé d'assurance. La rupture devenant inévitable, elle décide de partir. Trop proche, la famille lui refuse Hannovre. Ce sera Hambourg.
« Dès le départ, c'était évident qu'il n'y avait qu'un seul quartier dans lequel je voulais vivre : Sankt Pauli. La nuit, la scène homosexuelle, la proximité du port – j'étais attirée par cette magie. » Sans talent particulier pour la danse ou le chant, elle mise alors sur l'humour et le trash. Un choix qui contraste avec les standards de l'époque et lui vaut ses premiers cachets.