Vous êtes engagés auprès des réfugiés, comme c'est dit dans le reportage, depuis la « crise » de 2015. Comment cela s'est produit ?
En réalité c'était un petit peu avant. Dès l’hiver 2014, il y avait beaucoup de presse négative sur les réfugiés mineurs non accompagnés. Il était écrit que les voisinages avaient peur de l’installation de résidences, ou peur que trop d'individus arrivent. Je craignais alors que les personnes qui s’engagent s'occupent avant tout des familles ou des plus âgés. J’ai décidé de faire le contraire et de m’occuper des jeunes. Et pendant une longue periode, j’ai été relativement seul.
Dans le documentaire, on vous voit accompagner un jeune, Shahab, dans son accession à la nationalité allemande. Comment s'est passé le tournage ?
Au total, cela a été cinq jours de tournage. Mais étalés sur plusieurs semaines, pour suivre l'obtention de la nationalité de Shahab. Au final, beaucoup de scènes ont du être supprimées pour rentrer dans les 30 minutes. Compte tenu du coronavirus, il y a aussi plein de choses que je fais normalement avec les réfugiés, comme aller à un concert ou au théâtre, qu'on ne peut pas voir dans le reportage.
La ville de Hambourg se présente volontiers comme une « porte sur le monde ». Vos « filleuls » ressentent-ils cette ouverture ?
Beaucoup d'entre eux ont des contacts avec d’autres réfugiés partout en Allemagne et moi-même, lors de ces six dernières années, j'ai eu des échanges profonds et longs avec 120-130 réfugiés. Je pense donc avoir une bonne vue d’ensemble. Et en effet, j’entends souvent dire que Hambourg, parmi tous les Länders, est le meilleur. Ici, ils seraient le moins confrontés au racisme. Mais cela ne veut pas dire que ça n’existe pas.
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